Qui êtes-vous ?

Je ne fais que passer par ici, mais je reviendrai...................... Je précise que je ne milite ni n'appartiens à aucun : mouvement, parti politique, secte, religion, autre. Je ne me prends pas au sérieux, et ce que je dis n'engage que moi. ....................................................................................................................................................................................................................................................._________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

mardi 31 janvier 2012

Le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 14 : La Noyade


Dans un joyeux cérémonial, les conjurés installèrent l'épave face à son destin : Daved prit son père par les cheveux et le souleva en disant :

---- Tu vas crever ordure !

---- Et toi auffi mon fils, n'oublie pas que demain, fans moi, Onvaklamsé va t'écraser comme une merde. Tes collègues auffi, vous devriez réfléchir...

---- C'est tout réfléchi ! Tu nous prends pour des colleurs d'affiches !

---- Daved a raison ! Ta fourberie n'a d'égale que ta mégalomanie ! Pour qui tu te prends ? Tu n'es qu'un malade ! Un fou dangereux ! Tu n'as aucune prise sur nous, ni sur personne, on te crois plus, tu va payer.

---- Yvan a raison, noyons le !

Les bourreaux de N'Kolae il Est Trop Tard Maintenant soulevèrent horizontalement  le mourant, face contre terre. Puis ils translatèrent le corps répugnant vers le centre du bassin, l'inclinèrent à 45° et le plongèrent dans l'eau avec 3 parpaings autour du cou. Un silence suivit l'action de grâce...

---- Ça y est, on l'a eu !

---- Oui, on aurait mieux fait de le tuer à la naissance, enfin, après son élection, ça aurait évité 500 milliards de dette en plus.

---- Plus tous le reste... enfin, on s'en fout, demain on va tous mourir.

Cette fois ci c'était fini. Le nain dégénéré, le napoléon de pacotille, le voleur sans état d'âme, cessèrent d'encombrer la planète en même temps. Les trois hommes remontèrent dans la Jaguar, fiers du devoir accompli, et partirent faire un tour pendant l'asphyxie. Ils reviendraient pour incinérer l'innommable...


lundi 30 janvier 2012

le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 13 : Derniers Instants


N'Kolae le Massacré n'était plus que l'ombre de lui même. Défiguré par les coups de pieds, édenté. Son visage déjà peu amène était devenu monstrueux. Son torse plat, enfoncé à coup de barre à mine, était couvert d'un mélange de terre et de sang. Ses genoux étaient à vif. Une côte cassée avait percé la peau du nain et sortait à l'air libre. Après les 20 runs courus à quatre pattes, la peau des ménisques avait disparu. On voyait l'os. Il n'avait plus de dents, et un défaut de langue. En plus. Pitoyable ! Hagard ! Il s'écria dans un éclair de lucidité :

---- Tuez moi ! Afevez moi ! Ve ne fuis qu'une larve, une plaie vivante, fi ma mère me voyait, elle même ne me reconnaîtrait pas !

---- C'est sûr que nous qui te connaissons bien, avons déjà du mal à te reconnaître, ha ha ! Il est fort ce Toukon !

---- En pluf, mon papa Pal qui n'est pas charitable va fe moquer de moa ! Ze zerai la risée de toute la famille ! Pitié, tuez moa !

---- Rassures toi ! Ni ton père ni ta mère ne te reverront vivant ! On va te noyer maintenant pour abréger tes souffrances.

---- AH ! Merfi Maître, j'ai mal.

Le bassin débordait. Totor le poisson avait désormais un habitat démesuré en hauteur, il pouvait en allant à la surface observer les mouvements des comploteurs et de l'avorton ensanglanté, terreux. L'eau était claire, limpide, et n'attendait plus que d'étouffer le Dément de l'Alysée en lui remplissant les poumons. Kalvi le Bricolo cadenassa la chaîne avec trois parpaings et lesta le cou du nain pour qu'il reste au fond.

---- Voilà, c'est largement suffisant pour l 'empêcher de remonter !

---- Merfi Maître, je fuis bien content.

Les trois hommes repus avalèrent un cognac avant l'éxécution. Attaché les mains dans le dos, le petit N'Kolae attendait la fin. Daved Pueyadas accompagna son père adoptif jusqu'au bassin terminal : son avant dernière demeure, liquide. Le chiotte de la cabane au fond du jardin ayant été désigné à l'unanimité comme funérarium improvisé, étant en adéquation avec la qualité du condamné.

Le wc à la Turque, en faïence jaunie par un siècle de pisse, serait un parfait réceptacle pour les cendres impies. Lui qui aimait tant les voyages, mais préférait généralement les jets privés aux promenades dans la campagne, dut accomplir ses derniers mètres à pied.

Durant ces pas laborieux, l'affreux arborait un étrange sourire...

dimanche 29 janvier 2012

Le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 12 : Les Côtes Cassées


Daved le fils adoptif, Haaroun l'instigateur en chef du complot et Yvan le Bricolo mangeaient tranquillement, bien installés dans des chaises ergonomiques, au chaud, tandis qu'N'Kolae le Chien se faisait massacrer nu à coups de pied, de bâton et de barre à mine par le valet Toukon.

Toukon était un brave homme, servile comme tous les larbins, mais honnête et fidèle au maître. Toukon faisait toujours ce qu'Haaroun Taazieff lui demandait sans chercher à comprendre. Recycler de la viande avariée ou rouer de coups un homme gratuitement, pour lui, c'était du pareil au même !

---- VA CHERCHER !


Les trois conjurés de la fin du monde regardaient le jeu de massacre à travers la baie vitrée du salon.

---- Ah ah ! On dirait que l'enflure commence à fatiguer ! Ça fait au moins 20 runs... Il a déjà bien morflé.

---- Oui, j'ai pas compté les aller retour ni les coups, mais on dirait que sa tête a doublé de volume, c'est drôle !

---- Oui ! Je vais lui envoyer une bonne châtaigne au 220 volt, ça va le réveiller... FFZZZZ !!!!

----- AAAAHHH !!! Voivi mon of mètre ! Fe fuis un migérable.

----- Ah ah, il a battu le record de vitesse cette fois ci, ça marche bien ton truc Yvan !

---- Oui, mais à mon avis ça suffit, il risque d'avoir un arrêt du coeur, on devrait le noyer pendant qu'il est encore vivant.

---- De toute façon on dirait qu'il a plus de dents, il peut plus attraper l'os.

---- Arrête Toukon, amène le prisonnier ici !

---- Oui Maître, le voici...

---- Alors ? Combien de côtes cassées ?

---- Une dizaine je crois, en plus il n'a plus de dents, faut dire qu'avec mes Doc Martens à bout en fer c'était facile.

----- C'est bien Toukon, on va pouvoir le noyer !




LA SUITE.



samedi 28 janvier 2012

Le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde : Part 11 : La Punition.


Menacé de mort, humilié, le nain dut se déshabiller entièrement par moins douze degrés. Terrorisé à la Kalash, tremblant de peur, il reprit la position règlementaire de petit chien massacré à l'arrêt. Kalvi le Bricolo installa un bât de fortune sur le nain : un montage carcéral à base de câbles de freins de vélo et de fil électrique. Le harnais était solidement fixé sur le dos de l'affreux, ajusté par des serre câbles boulonnés.

La rallonge électrique était connectée : d'un côté sur le nain, avec deux pinces crocodiles à ressort qui pénétraient la chair du lobe des oreilles de N'Kolae le Chien, et à l'autre bout, l'accélérateur de torture était fiché dans une prise murale 220 volts. Un interrupteur de sonnette pouvait déclencher les décharges de courant alternatif censées stimuler non le moral du « chien », mais la vitesse à laquelle il irait chercher son os.

Puni ! Nu comme un ver, frigorifié, gonflé de viande crue impropre à la consommation, rempli d'eau, harnaché comme un âne, le ventre frottant par terre, l'ex résident de l'Alyzée arborait une présentation déplorable. En son for intérieur, il se revoyait dans les salons des palais dorés que son ancienne fonction autorisait à profaner de son odieuse présence, ou recevoir la décoration de la « toison d'or », insulter les serveurs du Fouquet's, fouler aux pieds la convention des droits de l'homme...

---- VA CHERCHER !

Le « chien » nu partit comme une balle chercher son os dans la froidure pendant que les trois hommes s'installaient au chaud dans la salle à manger du Mas des Allumés. Devant la cheminée gavée de bois de chêne, ils ouvrirent une bouteille de Medoc. Toukon le gardien se chargeait à l'extérieur du bon déroulement du jeu du petit chien massacré. N'Kolae le Chien revint l'os entre les dents :

---- Voici mon os Maître, je suis un misérable.

---- Merci. PAF ! TUNK ! KRAK !

---- AAA !

---- VA CHERCHER !

---- Passe moi le sel Daved, c'est vrai que ton boucher ne t'as pas volé, ces côtelettes de Broutard sont excellentes 

---- Oui, c'est vrai que cuites à la braise de sarments de vigne, c'est autre chose !

---- Voichi mon os Maître, Che zui 1 mizerable.

---- Merci. PAF ! TUNK ! KRAK !

---- AAA !

---- Il est pas mal ce petit vin Haaroun, le goût se marie bien avec ces merguez naturelles, qui sont devenues introuvables...

---- Oui, mieux vaut ne jamais acheter des merguez emballées sous cellophane dans les supermarchés. Toute la viande dont la date limite est dépassée se retrouve conditionnée en merguez, avec des épices qui masquent le goût, les gens n'y voient que du feu !

---- Sans parler de la proportion de gras invendable et d'eau destinés à augmenter le volume et le poids de ces saucisses à cons.

---- Oui, une fois cuites il ne reste rien dans l'assiette...

---- Voifi mon of Maître ! Ve fuis un misérable !




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vendredi 27 janvier 2012

Le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 10 : Le Gavage


Comme dans le film l'Aile ou la Cuisse, Daved le fils adoptif braqua une Kalashnikov sur la tempe de N'Kolae Va Tan pour l'obliger à coopérer, ou plutôt à avaler ! Hilare, Haroun Taazieff revint avec 10 kilos de merguez vertes crues et un entonnoir.

---- À genoux chien !

Dit Taazieff à N'Kolae Tu Na Pa le Choa.

---- Oui Maître !

---- Ouvre la bouche et relève la tête, c'est bien ! Avale !

Equipé d'un entonnoir en zinc planté au fond du gosier comme une oie à foie gras, le résident était tombé bien bas. Haaroun mit les merguez vertes moisies par paquets de 10 dans l'entonnoir et les compressa avec son poing pour que la chair avariée pénètre dans le conduit de l'entonnoir et rejoigne l'estomac du supplicié ! En moins de 5 minutes, les dix kilos de viande approximative avaient gonflé le ventre du nain.

---- Alors ! C'est bon ?

---- Oui Maître, je me suis régalé !

---- Vous entendez ça les gars ! Y dit qu'il s 'est régalé ! Tu as soif surement ?

---- Oui Maître, ces merguez étaient particulièrement salées, je suis désséché !

---- Daved envoie le tuyau d'arrosage, on va le réhydrater !

Daved Puyadas introduit le tuyau de plastique souple dans la bouche du condamné, l'eau sous pression dilata le ventre du souffre douleur ! Le supplice de l'eau s'ajoutait à celui du gavage.

---- Mets toi à quatre pattes et aboie !

---- Ouah! Ouah !

---- HA ha ! Y comprend vite, le chien ! Mais regardez ça ! Son ventre traîne par terre, il va pas pouvoir courir !

---- T'inquiète à coups de pied il va courir ! Et vite !

---- Oui, je veux courir, je suis un chien ! Ouah Ouah !

---- Il faut rallonger la chaîne pour qu-il puisse courir sans s'échapper

Kalvi le Bricolo eut une idée !

---- Attend ! On va l'attacher à la rallonge électrique, comme ça on pourra le stimuler au 220 pendant la course !

Le jeu du petit chien massacré était assez simple : le "Maître" lancait un os droit devant lui en criant : va chercher ! Le « chien » devait  partir en courant à quatre pattes récupérer l'os avec les dents, puis il le ramenait au Maître, le déposait délicatement à ses pieds en disant : je suis un misérable.  Touché par l'abnégation de l'animal, le Maître reconnaissant le remerciait en  lui donnant :

---- un coup de pied dans la bouche 

---- un coup de bâton entre les omoplates 

---- un coup de barre à mine au thorax 

Le coup de pied dans la bouche avait une fonction utilitaire et logique. Selon la vitesse et la force avec laquelle la chaussure entrait en contact avec les dents du joueur, une ou plusieurs incisives canines ou molaires disparaissaient.

Le « chien » privé des dents nécessaires pour saisir l'os risquait alors une peine supplémentaire : en cas de laisser tomber la proie, il était massacré immédiatement. Autant dire que les petits joueurs qui ne savaient pas s'acharner sur un os avaient peu de chance de survie. À ce jeu là, le « chien » avait intérêt à garder le cap

Ici, N'Kolae le Chien avait trois « maîtres », il recevrait donc : trois coups de pied, trois coups de bâton, et trois coups de barre à mine à chaque « run » ! Dans le jeu original le dernier coup était appliqué à la hache, mais suite à des morts instantanées la barre à mine avait remplacé depuis la hache, car le jeu ne durait pas assez longtemps.

Les braises avaient chassées les flammes du barbecue. Yvan Kalvi déposa les merguez et les côtelettes bios sur le lit de charbons incandescents. L'atroce condamné tenta une diversion !

---- Pitié ! Je le ferai plus ! Je vous ai toujours admirés en secret ! C'est par timidité que je vous ai torturés, car j'étais jaloux ! Oui ! Jaloux de vous !

---- je vais t'installer un harnais au poil, enflure ! Avec l'électricité ! J'ai trouvé des serre câbles dans le garage à vélo. Déshabilles toi !

---- Pitié ! J'ai froid !

---- Dépêches toi ou sinon ton fils Daved se fera un plaisir de t'injecter une rafale de bastos à la Kalash ! Il faut que le courant touche directement ta peau de chacal afin que tu sentes mieux les décharges !

---- Oui Maître ! J'ai mérité la punition ! Finalement il fait chaud pour un 12 janvier  ! Seules quelques stalactites de glaces qui s'étaient formées au bout de mon nez après vos généreux dons de seaux d'eau m'ont trompé sur la nature de vos intentions.

---- T'as raison Gaston !



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jeudi 26 janvier 2012

Le Jour d'Après... Conte Post-fin-du-monde. Part 9 : Le "petit chien massacré"


Le feu prenait bien sur le barbecue de fonte du Mas des Allumés ! Amoureux du travail bien fait, Haaroun Taazieff piquait les merguez à la fourchette pour en éviter l'explosion et laisser s'enfuir le gras. Romantique et gourmand, Yves Kalvi cueillait des fleurs bleues. Au gré de son esprit aventurier, il partit faire un tour dans la campagne glaner quelques brins de thym et romarin pour parfumer la viande, tandis que le nain enchaîné patientait en attendant la mort.

Trempé ! Gelé par les seaux d'eau glacée. Tuméfié à coup de batte en aluminium, brûlé au pot d'échappement, le visage grêlé de petits cailloux tranchants, N'Kolae Le Supplicié ne se faisait guère d'illusions sur sa durée de vie. Daved Pueyadas crut bon de se moquer de lui :

---- Il est réveillé de nouveau ! Regardez la tronche qu'il a les gars ! Y fait plus le fier maintenant, fini les crises de nerf et les punitions injustifiées au personnel !

---- Ha ha ! Tu l'a bien attaché au moins ?

---- Oui ! Avec la chaîne en acier cémenté que je lui ai enroulée au cou ! Fixée à un antivol homologué NF verrouillé sur l'anneau de torture scellé dans le mur, même avec six cerveaux je vois pas comment il pourrait s'enfuir !

---- C'est vrai ! Vous vous rappelez ? Dès le lendemain de son élection, il nous a tous obligés à installer un anneau de torture dans nos maisons respectives ! Un peu comme dans les commissariats.

---- Oui ! C'était quand il a voté dans la nuit l'introduction pour tous les parlementaires ministres journalistes et autre, des séances hebdomadaires de « suggestion à la soumission par torture interposée », inventées par Claudius Guéanus, son conseiller de l'apocalypse.

---- Quel enflé ! Pour amuser ce fumier, il fallait se laisser attacher chez nous devant nos femmes et nos enfants !

---- C'est qu'il aime bien humilier les gens ce garcon ! Quelles tortures il employait sur toi Daved ?

---- Oh, moi j'étais son fils adoptif ! alors il se contentait de me fouetter au chat à neuf queues plombé, et de m'enfermer dans un placard sans manger pendant 3 ou 4 jours. De temps en temps il me faisait bien mettre à genoux sur une planche à clous rouillés, mais bon, rien de grave...

---- C'est vrai que tu es un privilégié ! Nous, il nous attachait les mains derrière le dos pour commencer, ensuite il violait nos femmes et nos enfants. Après, comme on avait les mains liées il nous obligeait à applaudir avec les mâchoires ! Si nos dents ne claquaient pas assez fort, il nous brûlait au fer à repasser ou à souder ! Parfois il nous arrachait un ongle à la pince becro.

---- Ah ah, c'est original ça ! Il faut reconnaître qu'il avait de l'imagination ! MAIS NOUS AUSSI ! Avant de le noyer on va s'amuser un peu...

---- Oui ! On pourrait commencer avec le jeu du « petit chien massacré » !

---- C'est quoi ça ?

---- C'est un divertissement inspiré du jeu à la mode dans les écoles : " le petit pont massacreur " : on envoie un ballon entre les jambes de l'écolier, et si il n'arrête pas la balle on le massacre ! Ici c'est différent, le « chien » doit d'abord ramener la balle à quatre pattes et puis on le massacre de toute façon.

---- Ça a l'air pas mal !

N'Kolae le Pré Mort prit l'air sombre et fielleux du condamné à mort hypocrite. Par quel miracle allait il pouvoir s'en sortir ? Il entendait très bien la conversation de ses bourreaux. Il connaissait parfaitement le jeu du « petit chien massacré » pour l'avoir essayé sur nombre de subalternes trop lents à exécuter les ordres.

---- Le problème c'est que le jeu du petit chien massacré est très fatigant ! Il faut qu'il soit en forme pour que le jeu puisse durer suffisamment !

---- On va le gaver avant ! J'ai un stock de viande périmée que j'ai acheté en solde au Qatar pour la revendre aux hypermarchés de la région une fois réestampillée classe AAA, il y a deux tonnes je crois...

---- Ha bon ? Et les merguez et les côtelettes ? D'où viennent elles ?

---- Ça n'a rien à voir, ça c'est pour moi ! Je les ai achetées à un paysan éleveur du coin, il travaille à l'ancienne, les animaux sont élevés en plein air, c'est du bon !

---- AH ! Je me disais aussi... C'est vrai que la viande à l'air fraîche.

Haaroun Taazieff était un trafiquant occasionnel de viande avariée, il avait fait construire avec l'argent du conseil municipal une chambre froide où il pouvait stocker la marchandise indigeste. Cette fois ci, c'était un ami à lui, placier des forains du Qatar, qui lui avait envoyé par bateau ce stock de viande de chameau moisi. Toukon, le gardien du Mas des Allumés se chargeait du reconditionnement des bifteks en merguez vertes, saucisson au ténia, et autre. Les produits finis étaient passés au fumoir afin que l'imprégnation des vapeurs de bois brûlé masque l'odeur de décomposition.

mercredi 25 janvier 2012

Le jour d'Après... Conte post-fin-du-monde. Part 8 : Le Barbecue


N'Kolae Embryon de Virus n'était qu'assommé ! à présent il fallait l'achever ! Daved et Haaroun allèrent préparer la noyade. Le bassin à poisson rouge du Mas des Allumés était peu entretenu. Un fond d'eau saumâtre décorait le ciment du fond en le couvrant d'un vernis liquide couleur vert anglais. Totor, le dernier poisson vermillon, seul rescapé de l'appétit de Dondon le Héron, avalait les moustiques assoiffés pour survivre, planqué dans les algues. Le poisson d'eau douce vit avec ses yeux ronds l'intrusion d'un tuyau d'arrosage dans son mince environnement. Haaroun Taazieff dévissa la roue de laiton crantée du robinet de campagne et l'eau pure envahit l'aquarium à l'air libre.

---- Il faut mettre quand même assez d'eau pour noyer correctement ce fumier !

---- Oui ! Mets en bien ! Remplissons le bassin à ras bord, après on laissera mariner l'affreux une heure et demi au fond, avec une pierre au cou. Ça devrait suffire... Pendant ce temps, on se fera des merguez au barbecue, c'est bon ça, les merguez !

---- Non ! La noyade c'est pas assez ! Après on va l'incinérer au 220 volts ! Y a aussi des côtelettes d'agneau au frigo, en plus des merguez... Faudra pas oublier les herbes !

Alien "Petit Gris"


N'Kolae Tuva Sou Frire était toujours dans les vapes. Le coup de batte lui avait fait une bosse énorme sur le haut du crâne. Avec son encéphale gonflé, il ressemblait à un alien petit gris. Des graviers s'étaient incrustés sur sa face immonde après la chute, décorant son épiderme façon patchwork. Yves Kalvi était bricoleur, il se chargea de la conception de la ligne électrique censée torréfier au 220 volts le Roi du Monde batté.

---- Ça y est j'ai fini ! J'ai dénudé le bout d'une rallonge électrique triphasée, on va lui entortiller les mollets avec le câble ! Après y aura plus qu'à brancher le 220...

---- Moi j'ai trouvé cette chaîne rouillée avec un cadenas et sa clef ! On va lui faire un collier de chien sur mesure, relié à ce bloc de béton pour éviter qu'il remonte respirer pendant l'immersion.

---- Bonne idée ! Attention je l'ai vu bouger ! Daved remet lui un coup de batte !

---- PAF ! Là, je crois qu'il en a pour un moment !

Cette fois, l'avenir de N'Kolae Révolu semblait bien compromis ! Les 3 hommes s'appliquaient à soigner le supplice. Canalisant inconsciemment la haine invraisemblable que le petit Résident furieux transportait où qu'il aille, ils l'enchaînèrent comme un pitbull ! Puis ils lui jetèrent un seau d'eau gelée à la figure pour le réveiller afin qu'il meure dans des souffrances atroces, l'air ahuri, N'Kolae Tan Pi Pour Toa ouvrit les yeux ! Haaroun Taazieff satisfait lui décrivit la sentence :

---- Alors ! ENKUL2 ! Cette fois ci, c'est fini pour toi ! Pour commencer, on va te noyer ! ensuite on t'électrocutera ! puis on te brûlera ! et nous viderons tes cendres au  fond du chiotte au bout du jardin ! Le peuple aura ta peau !

---- Le peuple ? Quel peuple ?

---- Nous ! Désormais, nous sommes le bras armé représentant la foule anonyme que tu as trahi en votant - entre autres saloperies - et contre son avis souverain ; l'adhésion au traité de Bruxelles ! Pour nous racheter de nos fautes, avant de se prendre Onvaklamsé dans la tronche et de crever salement, on va te tuer ! Par cette action de grâce, nous resplendirons au firmament des ignobles !

---- Mais c'était pour votre bien ! Mes enfants, je sais ce qui est bon pour vous... Je veux dire... Bon pour le Peuple ! Oui ! J'aime le Peuple ! C'est vrai ! Ça ne se voit pas au premier coup d'oeil... Mais ! Dès que vous m'aurez détaché ! J'irai chercher la Croissance avec les Dents ! Mes frères ! Et toi aussi mon fils, il faut travailler plus pour gagner plus ! Grâce à la perte du Triple A, je suis renforcé ! Nous vaincrons !

---- Remets lui un coup de batte ! Je sens qu'il va nous embrouiller, ce ne serait pas la première fois...

---- PAF !

---- Bon ! Passe moi la chaîne et le cadenas, je vais l'équiper pour la plongée !

---- Moi je vais allumer le feu pour le barbecue, c'est que c'est long à démarrer ces trucs là, surtout si le temps est humide. Je vais mettre un stock de bois ! Le temps que ça fasse des braises, on pourra exécuter tranquillement le nain.

Le bassin se remplissait lentement, tandis que Daved enchaînait au cou le résident déchu de ses fonctions. Le temps que l'eau monte suffisamment, il l'attacha à un piquet. Le petit gris tuméfié était résistant, son papa Pal l'avait initié dès son plus jeune âge aux corrections intenses. Quelques coups de batte n'étaient pas grand chose pour ce fils de légionnaire. N'Kolae en Danjé se réveilla. Hébété, il constata son lamentable état. Pas moyen de s'enfuir ! il se redressa lentement pour ne pas éveiller les soupçons, et s'assit en réfléchissant. Comment cela était il possible ? Six cerveaux ce n'était donc pas suffisant ? Tout ça pour en arriver là ! Trahi, battu, enchaîné, bientôt noyé, puis électrocuté, brûlé, ses cendres vidées dans le chiotte de la cabane au fond du jardin... Quelle tristesse !


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dimanche 22 janvier 2012

Le jour d'Après... Conte post-fin-du-monde. Part 7 : Le Commencement de la Fin !


Le quatuor dont un pas au courant de ce qui allait lui arriver s'engagea sur la route avec l'intention de nuire. Le Mas des Allumés était une jolie maison située dans un endroit désertique. Quelques arbres décharnés ornaient le champ de mines servant de protection à tous les membres de la secte secrète de l'Ordre du Croc de Boucher. En période de Fin de Cycle, de Basculement d'Année Galactique, les ignobles devaient se protéger par tous les moyens de la révolte qui grondait. Dans la voiture lancée comme une balle, le petit cinglé s'agitait en tout sens sans se douter que la fin approchait pour lui.

---- Quand je pense que mon règne éternel va finir par s'éteindre ! J'en ai les larmes aux yeux ! Enfin, nous irons quand même tous ensembles vers ce si bel Ordre Nouveau Mondial qui nous libérera des pauvres et des demi sels en tout genre. Et personne ! Non ! Personne ne pourra se mettre en travers de la Gloire qui nous attends, n'est ce pas mes braves ?

Par moment, le nabot prenait des airs Napoléoniens ! Il croyait réellement être « l'empereur de la planète ». D'ailleurs, le monde entier l'avait baptisé ainsi, le Napoléon Francais ! Plus par boutade que par comparaison réelle avec l'ex Empereur des Francais, qui sans être un saint loin de là, avait réellement étendu le territoire français plus qu'aucun roi ou président avant ou après lui ne l'aurait espéré.

---- Pour sûr Maître ! Nous sommes arrivés ! Vous allez découvrir les joies des souffrances infligées par autrui !

L'instruction limitée du nabot lui évitait de bien comprendre le Francais. Obnubilé par sa Gigalomanie, il crut que cette phrase assassine récompenserait son sadisme de bas étage, en lui permettant encore une fois de torturer à la main ses semblables.

---- Dépêches toi Haaroun ! Et montre moi le Hérisson Transylvanique, j'en ai entendu parler, mais je n'ai jamais bien compris comment ça fonctionnait exactement. On va le tester sur Kalvi !

---- C'est assez simple, Maître. Le hérisson Transylvanique est une sorte de manchon en fer, dans lequel on glisse la tête du condamné. Cet instrument datant de Vlad l'Empaleur est hérissé comme son nom l'indique, de pointes de fer. Ensuite, les pieds du condamné sont insérés dans un mécanisme alternatif qui, à la manière d'un embiellage de vilebrequin agit sur les pointes en fer, qui entrent et sortent de la chair du rebelle ! quand celui ci marche au rythme du fouet de l'exécuteur. La douleur est paraît il insoutenable.

---- Ah oui ? Combien de temps le torturé survit il ? C'est que j'ai encore besoin de Kalvi...

La longue description du hérisson transylvanique, par Haaroun Taazieff était destinée à détourner l'attention de N'Kolae Tu Va Dégajé. Pendant ce temps, Yvan Kalvissie et Daved Puyadas s'étaient glissés derrière leur Maître désormais condamné à mort. Fasciné par les traditions Vampiro ésotériques des pays jouxtant les frontières de son pays d'origine, N 'Kolae Plu Ke 3 Mois à Tiré ne vit pas le manège des renégats. Puyadas se jeta sur lui avec un filet pour le capturer, pendant qu'Yves Kalvi tentait de l'assommer au gourdin.

---- AAHHH ! QU'EST CE QUE VOUS FAITES ? ET TOI AUSSI MON FILS !

N'Kolae Tu a Fé Ton Tan se prenait aussi pour Jules César de temps en temps ! il avait pris pour fils adoptif Daved Puyadas, comme jadis l'empereur Romain le fit pour Brutus, car la tête de mouton émacié du journaleux le séduit un jour d'apitoiement pour les autres.

---- Je suis pas ton fils et je vais te crever !

Dit Daved. Il enfileta N 'Kolae Casse Toa pendant qu'Yvan K le ceinturait au thorax.

---- Cette fois ci, c'est fini pour toi ! On te tabasser et te noyer ! AH AH AH !

---- Pourquoi me faire ça mes enfants ! Ne vous ais je pas suffisamment soudoyés ? N'avons nous pas bien vidé le trésor public alimenté par ces abrutis de contribuables ? Vous me décevez ! Si vous voulez bien ne pas m 'achever, je changerai, je serai gentil tout plein, je vous punirais seulement une fois par an...

---- C'est ça ! On te connais maintenant ! Pas la peine de raconter des salades, tu nous prends pour des experts de c dans l'air ou quoi ? On connait la musique, Tu vas morfler !

Voyant que ses boniments ne servaient plus à rien, l'homme aux six cerveaux utilisa alors ses capacités de mutant ! qu'il cachait généralement. En fait, à force de duplicité et de mensonges caractérisés dans sa vie de tous les jours, N'Kolae C Fini avait développé des facultés paranormales. Il avait raccourci à lui tout seul la théorie de Darwin sur l'évolution des espèces. Il pouvait créer des avatars virtuels de sa personne physique. A force d'ignominies et de mensonges jamais punis ! Son ego « avait explosé » ! Plusieurs affreux existaient chez lui ! avec le même « disque dur ».

L 'Alien Résident pouvait générer des sortes d'hologrammes de lui-même en trois dimensions. Il avait le don de bilocation multiplié par 6. Comme un lézard qui abandonne sa queue et la laisse se tortiller encore un moment pour tromper ses poursuivants, N'Kolae Tro c Tro fit diversion en projetant mentalement un autre lui-même trois mètres plus loin... Le clone immatériel simulait un fuyard. Les deux journaleux crurent que leur proie s'échappait et lâchèrent le vrai N'Kolae ! qui se glissa discrètement sous la voiture . Au moment ou les renégats atteignirent le clone, celui ci disparut...

---- Merde ! Où il est passé ! J'ai rien compris.

---- Moi non plus ! Pourtant on le tenait bien, mais j'ai cru le voir se barrer plus loin, c'est quoi cette diablerie !

---- Ca t'étonne ? Je savais que le Maître possédait des Pouvoirs ! On a l'air fin maintenant ! Lui seul aurait pu détourner Onvaklamsé !

---- Tais toi ! J'ai entendu un bruit, on dirait que ça vient de sous la voiture, c'est comme des éclats de rire étouffés...

Oui ! Il s'agissait bien de rire ! N'Kolae Adieu, à la vue de ses tortionnaires grugés fut pris d'un fou rire incontrôlable ! Des sons bizarres sortaient par saccades de sa bouche fermée, comme des couinements de rat ! Par mégarde, le mutant toucha avec sa face immonde le pot d'échappement bouillant de la Jaguar, et ne put réprimer un hurlement bestial !

---- AAAAAAAAAHHHHHHHHHHH  !!!!!!!!!!!!! JÉÉ MAAAALLL !!!

---- HO L4ENKUL2 ! Il EST LÀ !


La douleur de la brûlure paralysa le mutant ! qui ne put utiliser ses facultés surhumaines, ou plutôt schizophrènes, de dédoublement de la personnalité aux fins de tromperie. Haaroun Taazieff se jeta sous la voiture et extrait le Résident de sous la Jag ! Tu vas salir ma voiture enflure ! Le pauvre nain avait triste allure ! La peau de son front était restée collée sur le silencieux du puissant coupé britannique, écorché, brûlé, il faisait presque pitié !

---- Ne me tuez pas ! Je vous ferai des jolis cadeaux, je vous offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas !

---- Qu'est ce qu'il dit ? Des perles de pluie ! Il est devenu fou ou quoi !

---- Bon allez, ça suffit ! On va le noyer ! tenez le bien !

---- Pitié ! J'ai rien fait, si ce n'est céder à mes vils instincts, qui m'amènent trop souvent à mépriser l'ensemble de l'univers ! Si vous me tuez, un Grand Artiste disparaîtra de la surface de la terre ! et tout ça sera de votre faute !

----Baillonne le ou tue le ! II se prend pour Néron maintenant ! il faut qu'il s'arrête de jacter ! Va chercher la batte en aluminium anodisée bleue ciel sous le siège conducteur !

---- NON !! PAS LA BATTE ANODISÉE BLEU CIEL !!

L'aluminium anodisé bleu ciel est un matériau vénéré par la secte des adorateurs du Croc de Boucher. Les reflets subtils qui désorientent le sens commun en l'assimilant à la couleur des Cieux, sont placés sur l'échelle des Suppôts du Croc en dehors du temps, et plus grave pour eux, de l'Argent ! Malgré les supplications tardives du dictateur avorté, Daved Puyadas l'ex fils adoptif du César de Bazar revint avec la batte de base ball et lui asséna un coup violent sur la tête ! Le nain tomba face contre terre !

---- Qu'est ce qu'on fait ? On l'électrocute ou on le noie ?

---- On va d'abord le noyer ! Et après on l'électrocutera c'est plus sûr !

---- Oui ! Allez remplir le bassin, pendant ce temps je vais dénuder une rallonge !

Les trois rebelles préparèrent l'exécution, rien ne devait être laissé au hasard, même assommé à coups de batte l'E.T Résident pouvait être encore dangereux, il fallait le neutraliser, le « débrancher », comme disaient les Compagnons de l'Ordre du Croc de Boucher...


samedi 21 janvier 2012

Le jour d'Après... Conte-post-fin-du-monde. 1 à 6




Onvaklamsé, cet astéroïde sera découvert par Augustin Lefrappé le 29 12 2012



Cette fois ci, on y était ! On ne passerait pas l'année !! À minuit douze, le trente et un décembre deux mille douze, un tremblement de Terre devait se produire... Gigantesque : le Big One, comme on dit à Los Angeles, celui auquel on ne survit pas. Mais là, c'était plus que le Big One !



C'était la Terre Entière qui allait exploser. Augustin Lefrappé, un insomniaque astronome avait détecté dans l'espace un énorme astéroïde se déplaçant à une vitesse inconnue par ses caractéristiques incroyables ; le missile naturel se déplaçait apparemment plus vite que la lumière. Si ses calculs étaient bons, l'Astéroïde baptisé Onvaklamsé par Lefrappé allait percuter la planète Terre dans 48 heures ! Au milieu de l'Océan Pacifique...



D'une taille plus grande que la France, l'objet devait créer un Tsunami de 100 kilomètres de haut qui ferait 14 fois le tour de la terre et entraînerait la mort de 98% des Terriens, en gros...



Pour « enrayer » ! Médiatiquement au moins, l'impact du phénomène, Daved Pueyada et Yvan Kalvissie avaient étés convoqués d'urgence par le Résident de l'Alyzée. Chacun des deux présentateurs pusillanimes dut fabriquer une émission spécialement bidonnée. À la manière classique de ces esclaves tremblants face au Minuscule Chefton Alyzéen.



Les deux journaleux dégoulinants de servilité allaient mentir une fois de plus... Sé dans l'Ère proposa 12 experts, dont un fils naturel d'Haaroun Taazieff et d'une fille de joie Vésuvienne, Truanda, dont l'ancêtre avait été l'unique survivant de la nuée ardente qui carbonisa jadis Pompéi. L'équipe de sismologues manipulateurs tenta de minimiser à l'écran la catastrophe du surlendemain.



---- Ne vous inquiétez pas !!! Tout va bien ! Nous ne risquons rien, on vous assure ! La rumeur qui court sur la FIn du Monde n'est pas pour demain...



Dirent les scientistes aux circonstances aggravées, d'un commun accord sur un ton grave et serein. Le directeur de l'IRSN, invité surprise, déclara sans bégayer :



---- Rassurez vous ! l'Astéroïde de 1000 kilomètres de diamètre qui se dirige droit sur nous va être détourné au dernier moment par notre Bien Aimé Résident... Malgré sa taille menue ; le Résident, pas l'astéroïde, s'est proposé, avec tout le courage qui Le caractérise, d'intimer l'ordre à l'astre fou de s'arrêter ! Naturellement doué pour maîtriser les Éléments, ce sera pour Lui un jeu d'enfant de repousser ce misérable corps céleste délinquant spatial.



Yvan Kalvissie surenchérit dans le délire obséquieux ! il avait l'habitude...



---- Chers téléspectateurs ! Souvenez vous ! Rappelez vous comment Le Maître, au péril de Sa Vie a déjà sauvé le Monde, même les Banques. L'Espace et le Temps ne sont rien pour ce Dieu Vivant que l'Univers entier nous envie. Monsieur Taazieff Jr, pouvez vous nous préciser avec quelle classe notre Mentor implacable va t'il s'y prendre ?



---- Bien sûr Yvan ! Eh bien Voilà : Sa technique imparable sera la suivante : Il va menacer par téléphone Obamot et Putine de les priver de dessert s'ils ne se décident pas à intervenir ! Les deux dirigeants des blocs Est Ouest n'auront pas le choix ! Subjugués par la prestance de l'Élu Hexagonal, ils devront mettre leurs forces en commun pour désintégrer cet Astéroïde prétentieux.



Yvan Kalvissie continua, feignant l'incrédulité, il avait l'habitude :


---- Vous croyez vraiment, Haaroun, qu'une simple menace de privation de dessert suffira à faire plier les Chefs d'États des deux plus grandes Superpuissances ? ....... Mais... ! j'allais dire une bêtise !! ! J'oubliais que personne ne peut résister au Maître ! Vous alliez peut être sans le savoir répondre à une fausse question ...

---- Tu l'as dit Bouffi ! Mais comme demain c'est vraiment la FIN DU MONDE, laisse moi te dire que tu n'as pas de figure !

Répondit Haaroun Taazieff Jr, qui réalisa soudain que la somme rondelette qu'il avait touchée pour raconter n'importe quoi à la télévision ne lui servirait à rien, puisque Onvaklamsé allait désintégrer la planète le surlendemain...

---- Pas de figure ?

---- Oui ! Pas de figure ! Ca fait des années que tu racontes n'importe quoi pour grimper dans ta hiérarchie de fumistes, maintenant ça suffit ! Demain on va tous mourir, et malgré ça, tu continues à tromper tes semblables ?

---- Que voulez-vous Haaroun, c'est dans ma nature, je n'y peux rien ! Mesdames et Messieurs ! Un incident technique indépendant de mon absence de volonté va interrompre votre émission préférée.. Biip Biip !

---- Qu'est ce qui t'arrive Yvan ! Tu te prend pour un oiseau maintenant ?

---- Bbiip ---- BBiiiiipp ! Merde ! Mais c'est vrai !!! Demain on va mourir, et moi je continue à échafauder un plan de carrière accéléré, tout ça pour frimer devant les pigistes de la rédaction et m'acheter des touffes de cheveux !

---- AH, enfin tu réalises !

---- Bbiip ! Non pas bip, je sais plus où j'habite ! Mesdames et Messieurs j'avoue ! Je suis un lâche ! Je vous ai menti ! Oui menti ! Tout ça pour me faire bien voir d'un Être dénué de scrupules ! Oui ! Parfaitement ! Demain on va tous mourir ! C'est la FIN DU MONDE ! Je regrette tous les bobards que je vous ai fait gober depuis tant d'années...

---- Tu regrettes mais il est trop tard, Yvan ! Dieu sait à quoi ta Rolex te servira maintenant, ah oui ! Tu sauras l'heure exacte de ta mort après demain. Ha Ha Ha ! Regarde, moi j'ai une montre Chinoise à 5 euros et pour l'usage qu'on en aura, c'est bien suffisant...

---- Oui, j'ai quelques bouteilles d'alcool sous les sièges de ma Porsche ! Y a qu'à se saouler pendant deux jours, à mort ! Comme ça on sentira pas le moment terrible où nos corps seront broyés et déchiquetés par la masse incandescente d'Onvaklamsé lancée à 400 000 km/secondes...

---- Je crois que même si on n'est pas saouls, on sentira rien de toute façon !

Onvaklamsé s'approche...


Haaroun, Daved et Yvan foncèrent chez Dédé l'Entonnoir et réclamèrent à boire.

---- File nous une bouteille de Jack ! On te payera demain...

---- Bien sûr, Messieurs ! Je sais que je peux vous faire confiance, d'ailleurs ce n'est pas à n'importe qui que je fais des ardoises de deux ou trois mille euros tous les mois...

---- T'inquiètes ! Après demain tu vas tout récupérer !

Dit Daved en clignant de l'oeil à ses frères de comptoir... Dédé l'Entonnoir posa une question :

---- À propos ! Vous qui savez tout, j'ai pas eu le temps de regarder votre émission sé dans l'ère, c'est vrai cette histoire d'astéroïde ? On va tous mourir ou pas ?

---- Mais non, c'est des conneries, y faut pas trop écouter Lefrappé tu sais, je crois qu'il fait partie de la secte des « Mûrs », ils se réunissent en adorant un bout de mur ! Ou un totem en parpaings, je me rappelle plus, et ils se tapent la tête dessus jusqu'à ce que des visions leur apparaissent...

---- Ha bon ! C'est des malades alors !

---- Oui mon pauvre Dédé, si tu savais par qui on est « dirigés »...

Yvan Kalvissie, Haaroun Taazieff Jr, et Daved Pueyadas, rassemblés sur le zinc, morfondus par la certitude de périr bientôt, par leur absence spirituelle, et leurs mensonges inutiles déblatérés pour éviter les émeutes, avalèrent cul sec trois chopes de bière remplies de Whiskey à 47% d'alcool pur.

---- Une autre bouteille ! Elle est vide !

Le patron les connaissait bien et ne les laissait pas souvent payer, leur statut de « Stars du petit écran » suffisait . Ensembles ils se réunissaient au crépuscule depuis des années avec leurs « amis » politiques, pour se raconter avec emphase comment ils arrivaient à contenir le petit peuple dans l’ignorance en lui mentant avec aplomb.

Ils jouaient à s’inventer, à tort mais plutôt à « raison », des fous rires en jaugeant la naïveté surréaliste du peuple ignorant. Tous les jours, ils repoussaient les limites de l'escroquerie intellectuelle en inventant derrière l'écran des nouvelles formes de réalité inventée.

En quelque sorte, aux heures des repas ils organisaient tous les jours des véritables « dîners de cons » télévisés. Le « journal de 20 heures » : des faux débats, des faux « sondages », des faux problèmes, des vraies insanités, mais avec plusieurs millions de snocs assidus, d’imbéciles heureux collés à l’écran. Dès qu'ils sortaient du studio de télévision, où qu'ils aillent, une masse d’inconnus dévisageaient les journaleux avec respect et fascination, les prenant réellement pour des Demi Dieux.

L’Aura prestigieuse et incompréhensible qui émane des gens de télé, ceci quelle que soit leur « valeur » intrinsèque, fait que les « intouchables »  (derrière l'écran) ; journalistes, chanteurs, politiques, présentateurs de jeux, réal têveurs, animateurs, finissent toujours, face aux caméras, par se croire réellement investis d’une Mission, généralement débilitrice. Ceci expliquant d’ailleurs en partie l’incroyable forfaiture mi-consciente qu’accomplissent quotidiennement ces saltimbanques d’un nouveau genre.

Ce soir là c’était autre chose… On en était plus là !

Désespérés, les « initiés de la fin » entamèrent le seul sujet de conversation possible : l'annonce d'Augustin Lefrappé ! L'astronome chéri des médias avait parlé, il était respecté des scienteux et journaleux. Impossible de mettre sa parole en doute, s’il avait découvert que l’astéroïde Onvaklamsé fonçait droit sur nous, et qu’en plus sa vitesse dépassait la lumière, aucune chance ! On était cuits !

Les compères avaient appris à rester discrets. Ils chuchotaient plutôt qu’ils parlaient. À voix basse ils s’avouaient leurs exploits mensongers, puis après quelques verres ils élevaient un peu la voix, mais alors ils parlaient en code, incompréhensible aux non-initiés. Mélange de Verlan Décalé et de Kriec Ancien, un sabir connu d’eux seuls.

Mais aujourdh’ui, ils n’avaient plus aucune raison de se gêner ! Demain c’était la fin du monde. Eux seuls ou presque le savaient, raison de plus pour en profiter, car autrement, inutile d’espérer manger au restaurant ou aller voir une pute. Aucun homme ou femme si avare soit il ou elle ne serait assez fou, folle pour travailler le dernier jour de sa vie.

Les trois menteurs assermentés démarrèrent une Bamboula à tout casser ! La dernière, ils le savaient... 48 heures sans voir le jour ! ils espéraient bien ne plus jamais se réveiller, partir pour le Néant des Athées, ou rejoindre le Nirvana... Pour Haaroun Taazieff Jr seulement, qui un jour croisa la route d'un gourou malhonnête. Le « devin » lui certifia qu'il était la réincarnation de Shiva, qu'il pouvait sans crainte escalader les volcans, et qu'il finirait Dieu.

--- Une autre !

Dédé l'Entonnoir dévissa la capsule d'aluminium pointillée de la troisième bouteille de « Jack » et vida le contenu dans des mugs. Les trois perdus descendirent leurs chopes en 2 minutes. « revigorés » - si on veut - ils décidèrent d'aller essayer la Porsche neuve d'Yvan Kalvissie





---- Quand je pense que j'ai dépensé 150 000 euros pour acheter cette bagnole ! et demain tout sera fini, désintégré ! Tant pis, je viens juste de finir le rodage on va la pousser à fond pour voir ! Je crois qu'on peut monter à 320 km/h

---- Tu déconnes Yvan ! N'oublie pas qu'on a déjà descendus une bouteille de Jack chacun ! Il nous reste encore deux jours à vivre...

---- Raison de plus ! Quand je pense au nombre de fois où on m'a obligé à répéter à la télé qu'il fallait boire avec « modération », respecter les limitations de vitesse ! Ha ha ! Modération ! N'importe quoi ! T'as qu'à voir la tronche à Bord l'Eau ! Modération... C'est ça ! À chaque fois qu'on prononce un mot évoquant même de loin l'alcool ; STOP ! Surtout n'oubliez pas qu'il faut boire avec « modération »... Faites ce que vous voulez moi je vais faire la tournée des bars et des boîtes en Porsche à fond !


---- Non, non, je disais ça pour rigoler ! De toute façon, au point où on en est ! Un jour de plus ou de moins, autant s'éclater une bonne fois ! Passe moi les clefs, je vais conduire !

---- Si tu veux Haaroun !Tu as de la chance que demain ça soit la Fin du Monde, autrement je risquais pas de te laisser conduire ma Gt3 Rs, fais gaffe quand même !

----- Ouais ! pour le prix c'est pas le luxe ! Y a même pas de ronce de noyer dans les portes !

---- On s'en fout du bois, on est pas chez Jaguar, mais par contre y a 450 chevaux sous le capot... Attends ! J'ai du rhum agricole de la Jamaïque à 58°, je vais m'en boire un trait avant que tu démarres ! Tiens, goûtes moi ça !

---- Putain ! Ca arrache... c'est où que j'appuie pour démarrer ?

---- Là !

---- VROOOARRR !!!!

---- Va y molo !

---- Molo ? Kémolo ! Où on va au fait ?

---- Je sais pas, y a qu'à aller au Honk Tong !

---- Sékoi onque le tongue ?

---- Kessitarive ! Tu déja parlen kode ?

---- Sassèrarien 2 rèspekté l'otografe, en plusonéssou...

Une bouteille de Whiskey chacun ! Environ 4 grammes d'alcool par litre de sang ! Aucun doute les hommes étaient saouls ! Mais les journaleux ont de l'entraînement. Yvan avait stocké dans le livret du mode d'emploi de la Gt 3 suffisamment de substances  énergétiques pour continuer la soirée.

---- Aspire !

---- Mmh !!!

---- Je me sens en pleine forme ! Je suis un Dieu c'est sûr  ! C'est vrai que ta caisse accélère ! Moi je préfère les Mercedes, question de goût, mais ça pousse ! Au fait ! Tu connais pas la nouvelle, y paraît que...

---- Arrêtes toi on arrive au Honk Tong !

Les trois fous roulants s'arrêtèrent en rase campagne et empruntèrent un minuscule chemin boueux conduisant à ce night si club particulier, réservé à quelques « initiés » : Le Honk Tong. Un spot pour Bobos Décalqués.

Quatre malabars en string, armés de Kalashnikov anodisées bleu ciel contrôlaient le taux d'alcoolémie des clients  à l'entrée  ! Ils distribuaient aussi des paires de Tongs Fluos aux Honk Tongueurs acceptés après contrôle. Un journal lumineux défilant, fixé au dessus de la porte d'entrée précisait :

À moins de trois grammes par litre de sang : ON ENTRE PAS. Tongs Obligatoires.

Une pauvre fille en coupé Bentley troublait l'atmosphère. Elle se croyait tout permis avec sa Gold Master Card  ! Elle avait bu 8 kirs « royaux »  à un vernissage Destroy Concept. Certaine d'avoir atteint la « dose prescrite », à moitié déjantée, elle hurlait à qui voulait l'entendre qu'elle n'avait pas de culotte ! Boss Bongo, le Chef Contrôleur intransigeant la fit souffler dans le ballon : 2 grammes 80 !

---- Désolé Mademoiselle, mais vous n'avez pas la dose requise pour intégrer le Honk Tong ! Toutefois, si vous le désirez, vous pouvez avaler gratuitement quelques verres supplémentaires au Bar des Mongs, juste en face ! C'est des amis... Quand vous serez suffisamment démontée, vous pourrez revenir ici, et si le contrôle est correct, vous pourrez alors entrer en Honk Tong Attitude !

---- Bien Monsieur, je m'en vais zigzaguant au Bar des Mongs ! Je reviendrai slalomante...

---- Salut Bongo ! Ca va ?

---- Ca va M'sieu Yvan ! Mais vous êtes avec des amis je vois ! Bravo ! Vous avez l'air bien entamés c'est parfait ! Pas la peine de vous faire souffler dans le ballon ! Voici vos Tongs ! Entrez !

---- AH AH ! Il est con ce Bongo, mais je l'aime bien, 3 grammes, tu t'imagines !
On est à 5 facile, on tient debout parce que c'est la mode... Chaussons nos tongs c'est obligatoire.

---- C'est rigolo ! Je vois 4 portes d'entrées, combien y en a d'habitude ?

---- Je sais pas on s'en fout !

Complètement frits par la surdose d'alcool, les trois compères s 'affalèrent dans les banquettes en mousse molle du Honk Tong. Au loin, des grappes de bobos détruits aux cocktails Terminator tentaient de rejoindre en tongs fluorescentes le Dance Floor.

Certains y arrivaient, mais après quelques mouvements technos, ils s'emmêlaient les pieds et tombaient lourdement au sol, vomissaient et se roulaient par terre en hurlant ; Honk Tong ! Honk Tong ! Honk Tong Attitude...


C'était une soirée classique ! Les malheureux finissaient par se relever, à demi inconscients ! Parsemés de traces de vomi gluant. Ils titubaient jusqu'au comptoir, reprenaient un cocktail Terminator et continuaient le manège jusqu'au petit matin. C'était ça le Honk Tong... Un vigile surnommé « la pelleteuse » ramassait les endormis et les portait dans la chambre froide pour les ranimer au seau d'eau !

Un peu plus allumé que ses collègues, Yvan K dit :

---- Ils ont l'air en forme ce soir ! Je vais y aller moi aussi, c'est trop bon le Terminator ! On dirait qu'il y a beaucoup de jolies filles aujourd'hui ! Bon  d'accord je vois double, mais quand même...

---- Commandes pour moi 1 Terminator au comptoir, j'arrive plus à me lever !

---- Moi non plus !

---- Bon, alors 2 Terminators en plus ! Je vous envoie la serveuse !

Le Terminator avait été inventé par Dédé l'Entonnoir un soir de cafard. Ce breuvage surnaturel se buvait facilement. C'était un mélange d'alcool, d'éther et d'acide acétylsalicylique (aspirine), avec du jus de grenade pressée, conçu pour boire jusqu'au bout de la nuit sans mal de crâne. Mélangé avec du café en grain et moulu à la hache, c'était un puissant réveille soirée. Les réactions étaient variables selon les buveurs, ça pouvait aller de la crise d'hystérie à la prostration tétanique, parfois la crise mystique intervenait. Les nouveaux prophètes s'appelaient les Terminés. Systématiquement, ils entreprenaient de convertir leur délire en phrases bibliques ! Qu'on samplait dans des Jingles entre chaque morceau.

Déchaîné, K dansait le Pogo Démâté sur Black Plastic de Ladytron. il se cognait à tout ce qui bougeait ! En l'air et par terre. Pendant ce temps là Pueyadas et Taazieff sirotaient vautrés le Terminator apporté par Mirza Dipanon, la serveuse topless du Honk Tong. 

Trois jolies amazones fracturées au Terminator dansaient en peaux de bêtes fauves sur la musique indie rock Post Freeze*. Yvan K tenta une approche sur les barbies déjantées. Mais il se colla un peu trop près des jolis corps animés par le son. Les trois bombes étaient des Catch Women professionnelles de passage en France d'en « haut »...

K prit une baffe si violente qu'il décolla du sol ! Et retomba un peu plus loin, à genoux en couinant : Gniii !! Sa plainte grotesque fut couverte par la sono gigawatt. Ridicule, il se releva fièrement ! Et tenta de narguer les beautés impassibles.

---- JjJee.. Jje suis Yvvann Kaalvissie ! Vous m'avez pas reconnu ! Bande de minables, c'est pas vous qui pouvez vous payer une belle Porsche comme la mienne, racaille !

Le malheureux ne réussit qu'à déclencher un fou rire chez les sexy girls, qui ne virent en cet être vil et prétentieux qu'un avatar inutile et laid. Douché par son ego meurtri, l'affreux s'en alla retrouver ses amis. Daved et Haaroun s'étaient mis à faire des séries de pompes pour récupérer en évacuant l'alcool.

---- Qu'est ce que vous faites à cette heure-ci ? Des pompes ! Vous êtes marteaux tous les deux ! Allez ! Relevez vous et tirons nous d'ici ! Y a rien à gratter...

---- AH AH ! On t'a vu de loin ! c'est vrai que tu t'es pris une drôle de baffe ! J'ai jamais vu ça ! On aurait dit un deltaplane ! Tu t'es payé le vol plané de l'année ! Hou Hou ! Le fou rire qu'on s'est payé sur ton compte ! Aaaah ! Ça fait du bien quand même... Pas vrai Daved ?

---- C'est vrai ! Il paraît qu'il faut rire au moins 5 fois par jour ! C'est comme les fruits et légumes  c'est bon pour la santé ! Remarques, vu le temps qui nous reste à vivre...

---- Je savais que vous n'étiez pas charitables ! Mais là vous me faites vraiment de la peine... Qu'est ce que je vous ai fait ? Salauds ! Cassez vous pov cons ! Sales mecs !

---- Ça va ! Calme toi Yvan, on disait ça pour rigoler ! Mais si tu t'étais vu voler comme un oiseau au milieu des filles.... Mdr ! Lol comme on dit sur le web !

---- Arrêtez vous ou je vous abandonne ici ! Vous m'avez énervé maintenant !Rends moi les clefs de la Porsche Haaroun !

---- Tiens ! De toute façon, je suis plus en état de conduire. Je vois triple ! Et toi ça va ? Sinon on n'a qu'à dormir ici ! Tu connais Boss Bongo ! Y nous trouvera bien un coin tranquille jusqu'à demain.

---- Non ça va mieux ! On va continuer la nuit blanche ! Le Terminator m'a remonté. En plus je dois me racheter avant de mourir ! J'ai trop dit de conneries mensongères dans ma vie, j'ai été l'instrument du système ! Il faut soulager ma conscience par une action d'éclat !

---- Une action d'éclat ?

---- Oui ! Une action d'éclat  ! Quelque chose que jamais personne dans la profession n'a osé faire !

---- Ah bon ! Tu crois vraiment que c'est l'heure ? Dans l'état où on est ! Et d'abord , quelle « action d'éclat » ?

---- Voilà : je propose qu'on ouvre le studio de télé maintenant et qu'on fasse une émission spéciale « Fin du Monde » ! Pour dénoncer les rouages infernaux qui broient notre intégrité mentale et nous transforment en larves abjectes.

---- Si tu penses que c'est le moment il faut le faire ! Mais tu as les clefs du studio au moins ?

---- Non ! Pas sur moi, mais c'est pas grave ! On va défoncer l'entrée avec la Porsche !

---- Tu vas détruire ta Gt3 neuve ?

---- Et après ! Je te rappelle que demain c'est la fin du monde ! Pourquoi devrions nous donc nous emmerder à aller chercher des clefs ! Ha ha ! Des clefs !! On va tout casser c'est plus simple !

---- T'as raison Gaston ! On va rigoler ! moi aussi j'en ai à raconter sur les turpitudes du « métier » de journaleux...

Les trois hommes grimpèrent dans le véhicule de luxe. Après le chemin étroit menant au Honk Tong, une bretelle à barrières métalliques permettait d'accéder à l'autoroute. 7 heures du mat, plein jour ! Quasiment personne sur le bitume. Zone rouge , plus de trois cent km/h . Le Dieu des ivrognes sauva le trio par bonté. Après avoir ignoré les limitations de vitesse, K voulut tester les airbags. Arrivé devant le studio de télé, il lança sa voiture entre les deux piliers de béton encadrant la baie vitrée. La Porsche s'encastra dans le verre trempé, découpant les montants d'aluminium. Le hall du TV studio implosa comme une vieille télé ! Le bolide semi détruit s'arrêta devant l'ascenseur ! Sauvés par la technologie sécuritaire, les trois hommes s'extrairent des ballons explosifs, toujours vivants  ! Une copie de joie de vivre avant la mort, à l'idée de faire des bêtises s'était emparée de l'ambiance. Comme des ados indisciplinés, les ex valets de micros s'organisèrent :




---- Bon ! On va répartir les taches ! Daved, va mettre en marche la régie ! Et toi Haaroun, commence à twiter pour ameuter la population ! Comme titre de l'émission qu'est ce que vous pensez de Salut les minables ?

---- Pas mal !

---- Ouais, ça change un peu...

Un quart d'heures après, tout était prêt ! Les explosés du petit matin s'installèrent goguenards face aux micros énormes en aluminium, imitation fifties. Pendant ce temps, le Résident du palais de l'Alyzée avalait son petit déjeuner tout en fouettant quelques employés rétifs. N'kolae Saassufy de Nou Gavé aimait bien se dégourdir les muscles au réveil ! Tout en dressant les larbins récalcitrants.

---- Toi, viens ici, chien ! La température de mon bain était un degré de plus que le règlement, tu connais la punition : 10 coups de fouet par degré de plus ou de moins ! À genoux !

---- Oui Maître, je reconnais avoir fauté ! Je mérite d'être puni !

---- Bien, en plus tu me copieras 2000 lignes à la plume d'oie pour demain : je suis un âne ! Je ne comprends rien à rien, le Maître est trop bon pour moi. Compris ? En attendant, allume la télé et passe moi la télécommande crétin ! c'est l'heure des nouvelles ! Je te flagellerai plus tard...

---- Merci Maître.

Au même instant, Yvan K en Robin des Bois tardif, entreprit de soulager sa conscience charbonnée par tant d'années de mensonges à but lucratif. Face à la caméra tenue par Haaroun Taazieff, il déclara aux téléspectateurs médusés :

---- SALUT LES MINABLES ! Ça vous étonne certainement de me retrouver en direct à cet heure ci ! Mais aujourd'hui, l'instant est grave ! Demain c'est la Fin du Monde ! Pour une fois je ne vous mentirai pas ! Daved Pueyadas, mon frère d'idéal cupide mais repenti, va commencer l'émission : à toi Daved !

---- OK Yvan ! SALUT LES MINABLES ! D'abord une nouvelle importante ! On va tous crever ! Oui  ! Tout ce qu'on vous a raconté hier, c'est des conneries ! On va vraiment se prendre un Astéroïde monstrueux dans la tronche ! BOUM ! Adieu ! Voilà... Bon, ça c'est fait ! Ensuite....

---- DRINNNGG ! DDRRIIINNNGGGGG ! DDDDRRRRRRRRIIIIIINNGGGG !

---- ALLO ? Ici Yvan K pour vous servir ! Qi sé ?

---- SSÉÉÉ MOA !!!! Tête de NOC ! ÇA VA PAS ? Qu'est ce qui te prends ! Tu dis la vérité maintenant ! Tu sais pourtant que je te l'ai formellement interdit !

---- Mmonssieur le Résident bonsoir, ou plutôt bonjour vu l'heure !

---- QUI T'A PERMIS DE FAIRE DES EMISSIONS SANS MON AUTORISATION ÉCRITE ? FLAN !

---- Eh bien voilà, Maître, avec mes amis Daved et Haaroun, nous avions pensé que comme demain c'est la Fin du Monde, il était temps d'avouer nos forfaits quotidiens. Car nous allons mourir ! Et peut être l'Au Delà sera t'il clément avec nous si nous nous repentons sincèrement ! Face à ceux que nous méprisons du fond du coeur depuis si longtemps : le peuple...

---- ???? KOI ! LE PEUPLE ?? L'AU DELÀ ? QUEL AU DELÀ …. L'AU DELÀ C'est MOA !!! AVEC MOA VOUS NE RISQUEZ RIEN ! CET ASTEROÏDE A LA CON NE PEUT RIEN CONTRE MOA ! ET SI VOUS M'ECOUTEZ JUSQU'AU BOUT VOUS AUSSI SEREZ SAUVES ! Quoique vous ne le méritiez pas, seul MOA doit être sauvé ! Mais bon, tout seul je risque de m'ennuyer... En attendant ! Toi et tes complices, je vous ordonne de venir à L'Alyzée immédiatement pour recevoir vôtre châtiment ! N'oubliez pas le croc de boucher en cas de délit de fuite...

---- Oui Maître, nous arrivons tout de suite... Nous allons souffrir ?

---- CLIC ! Bip----Bip----Bip...

Le « rebelle » s'était vite dégonflé : Yvan K, terrorisé par le « Maître », n'avait pas su répondre ! Bien sûr il aurait aimé dire ses 4 vérités à son « Dieu », mais on n'efface pas en 5 minutes des décennies de servitude et de veulerie. Par contre Daved et Haaroun étaient semble t-il plus déterminés que jamais :

---- Qu'est ce qui t'a pris ! Tu as déjà oublié tes bonnes résolutions? Et la FIN DU MONDE ? Tu te rappelles encore que demain on meurt tous ! C'est tout ce que tu as trouvé à répondre à Saassufy ?

Haaroun Taazieff continua de réprimander Yvan K :

---- Oui ! Il a raison, tu es vraiment une larve ! Tu crois pas qu'on va accepter encore une fois la torture ! En plus avec ce qu'on a fait ! On aura droit au moins au supplice de la baignoire et à la gégène ! Peut être même le fer à repasser ! Je crois qu'il vient d'acheter spécialement un modèle à vapeur ! Hier j'ai croisé dans les couloirs de l'Alyzée un valet de chambre au visage étrangement boursouflé, avec des cloques !

---- Oui, mais ça c'est normal, je crois que le valet avait volé une savonnette échantillon parfumée à l'Ambroisie* dans la Salle de Bain du Maître !


*Nourriture des Dieux ; qui rend immortel...


Les trois compères étaient terrifiés à l'idée des supplices effrayants qui les attendaient. Ils connaissaient le barème des punitions. Ils savaient que dire la vérité était puni de mort en Saassufye  ! Tous possédaient déjà des séquelles psychologiques, physiques parfois, suite aux sévices ordinaires et extraordinaires auxquels ils étaient soumis régulièrement. Même Yvan K, d'ordinaire malléable comme un soldat en pâte à modeler avait fini par réaliser qu'il valait mieux agir ! Et vite ! Pas question d'aller se faire torturer à mort par N'Kolae Saassufy de Nou Banané.

Il fallait « continuer le  combat » ! Prolonger la « rébellion » jusqu'au bout ! Copier sur la populace « ingérable » qui résistait encore et toujours ! Tous ces êtres fiers et lucides, quoique peu nombreux  face au rouleau compresseur du système pervers entretenu par les Chicos Détritus.

Ces pauvres gens qu'il s'employait à discréditer à longueur de temps dans son délire journalier : « Pro-chef Sinon Rien »  de C dans l'ère ! « l'émission éducative» censée informer le citoyen de manière intelligente et fiable ! Le tremblant cireur de bottes par sa peur convaincu, accepta malgré lui d'organiser un piège contre le Maître...

Le Gigalomane auto proclamé Roi du Monde était un tantinet trop sûr de Lui. Too much, à l'envers ! Son « intelligence » assurément maligne le détournait du sens de la vie. Totalement impliqué dans l'asservissement du peuple au profit de quelques uns dont lui, il ne put imaginer que ses valets fidèles gavés d'oseille publique pourraient un jour se retourner contre Lui. Ses 6 cerveaux, tous consacrés à sa Personne Méprisable, ne lui servirent ici de rien.

Les Renégats de la Fin du Monde se vengèrent cruellement du Mutant Ultra-cervelé ! D'un commun accord, ils se rendirent comme si de rien n'était au Guantanamo Saloon of Paris pour recevoir leur punition mensuelle. N'Kolae Saassufy de Nou Enkombré organisait une fois par mois des petits « jeux du cirque » destinés à ses collaborateurs.

Même si les ministres, journalistes, balayeurs, procureurs et préfets avaient parfaitement accomplis leur mission, ils étaient tous et sans exception punis « préventivement » ! Au moins une fois par mois. La punition étant censée leur ôter l'envie de contredire même en pensée le Raïs Occidental.

Le Guantanamo Saloon of Paris avait été construit au lendemain de l'élection du Chefton Alyzéen par le peuple reconnaissant. Ce lieu de supplices à la mode jouxtait le petit Trianon de Versailles, mais par discrétion avait été construit sous la terre.

N'Kolae Saassufy de Nou Volé, lors d'un de ses fastueux voyages à l'étranger, chez son ami Baraque O'Bamot, lui aussi fiable comme un conteur météo dans l'accomplissement de ses promesses. s'était émerveillé devant l'efficacité de ce centre de torture aux méthodes avant gardistes dans l'horreur. Résolument tourné vers l'innovation abjecte, le nain malfaisant regardait en suisse et en boucle des vidéos secrètes tournées par ses amis les Abou Graïm Barbarians & the Guantanamo Bay's suckers

Toujours à l'affût du progrès dans l'asservissement universel, il avait déjà imaginé avec un de ses 6 lobes multi temporaux, des applications « sociales » massives, qui lui permettraient pensait-il d'instaurer efficacement l'enfer sur la terre pour : les minables, les cloportes et les pauvres cons : les autres*.

Dès son retour des états unis, après son douze millième voyage à vocation ludo éducative palliant sa maigre instruction, l'affreux imita les States. Ebloui par le faste de pacotille, mais très cher et gratuit pour Lui ! Les suites des palaces étant payées grâce à « l'argent de la dette » ! Le Mutant Bling Bling convoqua l'arrière petit fils de l'architecte Albert Speer, afin qu'il collabore à la construction de ce lieu grandiose par les souffrances infligées. L'homme élabora rapidement une réplique de la prison à peines illimitées pour opposants de toutes sortes, mais adaptée aux dimensions du bunker cercueil d'Adolf Hitler. Pour raisons sentimentales...

N'Kolae Saassufy de Nou Enfumé raisonnait étrangement ! Il valorisait le fait qu'un de ses esclaves décérébrés commette une faute vraiment grave ! Aussitôt, il le « récompensait » ! et punissait à contrario les honnêtes gens, car comme il trahissait tout le monde depuis sa naissance et n'admirait que lui, seuls les être vils, fourbes et menteurs avaient à ses yeux troubles une valeur.

L'humiliation d'autrui, qu'il chérissait par dessus tout le conforta dans son idée paranoïaque de laisser à l'instar de tout tyran qui se respecte, des traces durables de Son passage sur la Terre. Effectivement, des traces il laissa ! mais pas celles qu'il espérait !

L'incapable, l'ex condamné de droit commun, l'ivrogne, était immédiatement décoré du médaillon de l'Ordre du Croc de Boucher ! puis promulgué « Bourreau des Consciencieux » ! Désormais il devrait torturer ses frères  ! qui eux n'avaient rien fait de « mal » ! Martyrisés en permanence, les Consciencieux finirent par essayer d'imiter les Cossards afin d'alléger leur souffrances !

Épuisés par les coups de battes de base ball et les humiliations, les Consciencieux durent trouver une solution cohérente afin d'arrêter leur massacre. Ayant enfin compris la logique perverse du Fou Surpotentialisé, ils copièrent les Cossards en pratiquant le mensonge et la duplicité au jour le jour. Tout le gouvernement fit volontairement n'importe quoi ! Le pays tout entier se mit bientôt à marcher sur la tête !

Les derniers temps du « règne », la punition mensuelle devint insupportable de cruauté : la peine plancher pour « bonne conduite » était l'amputation d'un doigt par mot de trop !  La haine se lisait sur le visage des malheureux Consciencieux qui subissaient la loi des Cossards arrogants.

La loi du parler plus pour un doigt en moins fut quand même votée dans la nuit par le Cruel Résident ! N'Kolae Ça a suffi de Nous Embêter aimait bien voter des lois dans la nuit pour s'amuser tout seul ! Sachant qu'ici, il avait au moins autant de pouvoir qu'un Empereur ou qu'un Roi ! L'étiquette, l'honneur et l'éducation en moins !

Après l'application de la loi du parler plus pour un doigt en moins, les ministres, députés, chroniqueurs mondains, journaleux, n'eurent bientôt plus de doigts ! Ceci favorisa d'ailleurs en partie leur incapacité générale. Mais un jour, sous l'influence des Conseillers de l'Apocalypse, N'Kolae Saassufy de Nou Emboucané, décida d'amputer non plus un doigt, mais un bras entier par mot de trop !

La race des hommes troncs vit alors le jour dans les médias. Motivés par la menace de finir cul de jatte, les affreux manchots continuaient leur travail de débunking informel. En cadrant serré sur le visage de ces Zombies Parleurs, on pouvait encore cacher la vérité aux électeurs confiants.

Mais N'Kolae Saasuffy de Nou Martirizé ne s'arrêta pas là ! Après avoir été invité par son ami Putine en Russie, il s'enthousiasma pour l'inventivité et la « richesse » des instruments de la salle de torture d'Yvan lV de Russie dit le Terrible. De retour du Kremlin, dans la foulée il décida de couper les oreilles de tous ses proches. Privés des lobes qui amplifient naturellement les sons, à moitié sourds ! Les journaleux collabos, entre autres marionnettes de pouvoir, virent leurs capacités auditives diminuées de moitié.


Ivan lV, premier Tsar de Russie, dit : Le Terrible


Désormais, n'entendant plus grand chose ils parlaient très fort ! Ils étaient obligés aussi de s'approcher plus près les uns des autres pour pouvoir dire du mal du Tyran Courtaud. Les « élites » martyrisées formaient ainsi des grappes humaines, des rassemblements de riches bruyants. Le despote à l'ouïe fine pouvait ainsi détecter plus facilement les complotistes nantis qui se multipliaient de jour en jour. Pour couper court aux médisances envers Lui, les rassemblement de plus de trois notables furent bientôt interdits. Le tir à balles réelles autorisé sur eux ! Sans bras, sans oreilles, interdits de réunions les « élites » n'avaient plus la vie facile  d'antan !

Certains se firent fabriquer des prothèses de bras et d'oreilles en silicone pour se fondre dans la masse avant la chute inéluctable du nabot vicelard, mais c'était risqué. Lorsque N'Kolae Saassuffy de Nou Arsselé s'apercevait de la supercherie, c'était le percing au fer rouge de la langue du contrevenant, suivi de l'ablation des cordes vocales à l'ouvre boîte. Dans les cas graves, le Conarque intransigeant procédait lui même à l'éviscération au croc de boucher du bavard récidiviste ! Cet instrument métallique en forme de S était particulièrement goûté par le Facétieux Résident !

Le corps du malheureux encore agonisant était alors traîné nu dans les rues au bout d'un cable fixé à un Camion,  afin de ridiculiser sa mémoire ! Puis on abandonnait aux chiens errants la dépouille. Seules les têtes étaient conservées et ornaient élégamment la Limousine Résidentielle, juchées sur des piques en fer ! Les éventuels ou futurs « rebelles » reconnaissant leurs amis décapités au passage du cortège résidentiel, étaient naturellement dissuadés d'ourdir un complot contre le Guide Décompensé.



écusson de l'Ordre du Croc de Boucher


Si vous avez lu l'épisode précédent, vous comprenez mieux qu'à part la Fin du Monde, aucune autre raison ne pourrait motiver les personnes proches du pouvoir de se rebeller contre N'Kolae il Fo Partir Biento ! Le risque de finir décapité et dévoré par les chiens errants est suffisamment dissuasif pour décourager toute tentative de putch, même verbal, contre le Ouf ! Combien de membres de l'Ordre du Croc de Boucher ont fini raccourcis... Mais il faut bien revenir au moment où Daved, Haaroun et Yvan se décidèrent enfin à agir contre le Tyran en sursis.

---- C'est simple, on va lui téléphoner pour lui dire qu'on a importé de Sibérie Orientale un lot d'instruments médiévaux ayant personnellement appartenu à Ivan le Terrible, il ne pourra pas résister !

---- Oui ! On va lui dire que les instruments sont en parfait état de marche, mais qu'on ne peut les déplacer pour des raisons de sécurité. Y a qu'à lui proposer de les essayer sur nous pour son plaisir ! on va l'inviter dans la maison perdue d'Haaroun, celle perdue au milieu des marécages.

---- Oui ! Et puis là on le noiera dans le bassin à poisson rouges ! Comme à la fin du film Orange Mécanique, quand Alex retrouve ses anciens droogies devenus flics, ha ha ! Qu'est ce qu'ils lui mettent ! Coups de bâton, noyade... Mais je crois qu'il s'en sort quand même...

---- Oui ! Mais là pas question de lui laisser la vie sauve, sinon, vous imaginez ce qui nous attend ! On aura même pas le temps de mourir désintégrés par Onvaklamsé !

---- Ça y est je sais ! Vous avez déjà vu « The Thing from another world », un film US de science fiction de 1951 ! Un extra terrestre végétal buveur de sang sème la terreur dans une base américaine après s'être échappé d'un bloc de glace, car le gardien de l'E.T ne supportait pas la vision des yeux du monstre à travers la glace, ce crétin n'a rien trouvé de mieux que de le couvrir avec une couverture chauffante sans débrancher la prise. La glace a fondu et l'alien s'est barré ...

---- Oui ! Je me souviens de la fin ! Ils arrivent à tuer le monstre en l'électrocutant sur une piste métallique, il est réduit en cendres !

---- Oui ! C'est ça qu'il faut faire : le réduire en cendres !

---- DRDDDDDRRRRRRRIINNNNNGGGGGGG !!!!!

---- Allo ! Yvan K pour vous servir ! Qi sé ?

---- KOMMENT KI SÉ ??? MOA ! SSÉ MOA, OUI MOAAAHHH !!!!

---- Oui Chef ! J'ai compris, que désirez vous ?

---- ÇA FAIT DEJA UN QUART D'HEURE QUE JE VOUS ATTENDS POUR VOUS PUNIR ! QU'EST CE QUE VOUS FOUTEZ ?

---- C'est la faute à Haaroun, chef ! Je vous le passe...

---- Allo ici Haaroun Taazieff ! Chef ! Vous allez être content ! J'ai pu grâce à mes relations Tatares obtenir un lot d'instruments de tortures merveilleux, ayant appartenu à Ivan IV de Russie, vous savez ! Le Terrible !

---- AH BON ! ENFIN QUELQUE CHOSE D'INTERESSANT, EST CE QU'IL Y A PARMI CES OUTILS DE REDRESSEMENT LE PAL DU CROQUE MORT ?

---- Bien sur, Chef ! Il y aussi un Hérisson Transylvanique ! Il paraît que ça fait très mal !

---- AAAHHH !! J'AI HATE DE LES ESSAYER SUR VOUS ! CHIENS !

---- Oui, chef nous arrivons mais on ne peut transporter ces instruments si précieux ! Ils sont dans ma villa « Le Mas des Allumés », ou nous avons si souvent débattus de problèmes essentiels.

---- BON JE COMPRENDS ! VENEZ ME CHERCHER IMMEDIATEMENT !

---- Bien Chef ! Nous arrivons !


N'Kolae Tu Nous A Gonflé mit quelques baffes aux ministrons qui erraient par là en attendant les trois conjurés. Il alluma la radio et s'extasia sur la poésie inepte de "la montagne", bien au chaud dans ses souliers vernis. les trois menteurs arrivèrent avec la Jaguar Xjs V12 de Taazieff. Les places à l'arrière suffisaient pour les hommes de dimensions réduites, N'Kolae bondit sur les sièges en cuir, tout émoustillé ! 


---- Alors ! C'est quoi ces instruments éducatifs ? Où tu les a trouvés ?


---- C'est une longue histoire Maître, mais nous arrivons bientôt ! Avec Vous dans la voiture, on ne craint pas les radars, qui ont été réglés sur vos ondes cérébrales, et la police on s'en fout, je vais pousser le V12 6.0 litres à fond...


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