Qui êtes-vous ?

Je ne fais que passer par ici, mais je reviendrai...................... Je précise que je ne milite ni n'appartiens à aucun : mouvement, parti politique, secte, religion, autre. Je ne me prends pas au sérieux, et ce que je dis n'engage que moi. ....................................................................................................................................................................................................................................................._________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

lundi 30 janvier 2012

le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 13 : Derniers Instants


N'Kolae le Massacré n'était plus que l'ombre de lui même. Défiguré par les coups de pieds, édenté. Son visage déjà peu amène était devenu monstrueux. Son torse plat, enfoncé à coup de barre à mine, était couvert d'un mélange de terre et de sang. Ses genoux étaient à vif. Une côte cassée avait percé la peau du nain et sortait à l'air libre. Après les 20 runs courus à quatre pattes, la peau des ménisques avait disparu. On voyait l'os. Il n'avait plus de dents, et un défaut de langue. En plus. Pitoyable ! Hagard ! Il s'écria dans un éclair de lucidité :

---- Tuez moi ! Afevez moi ! Ve ne fuis qu'une larve, une plaie vivante, fi ma mère me voyait, elle même ne me reconnaîtrait pas !

---- C'est sûr que nous qui te connaissons bien, avons déjà du mal à te reconnaître, ha ha ! Il est fort ce Toukon !

---- En pluf, mon papa Pal qui n'est pas charitable va fe moquer de moa ! Ze zerai la risée de toute la famille ! Pitié, tuez moa !

---- Rassures toi ! Ni ton père ni ta mère ne te reverront vivant ! On va te noyer maintenant pour abréger tes souffrances.

---- AH ! Merfi Maître, j'ai mal.

Le bassin débordait. Totor le poisson avait désormais un habitat démesuré en hauteur, il pouvait en allant à la surface observer les mouvements des comploteurs et de l'avorton ensanglanté, terreux. L'eau était claire, limpide, et n'attendait plus que d'étouffer le Dément de l'Alysée en lui remplissant les poumons. Kalvi le Bricolo cadenassa la chaîne avec trois parpaings et lesta le cou du nain pour qu'il reste au fond.

---- Voilà, c'est largement suffisant pour l 'empêcher de remonter !

---- Merfi Maître, je fuis bien content.

Les trois hommes repus avalèrent un cognac avant l'éxécution. Attaché les mains dans le dos, le petit N'Kolae attendait la fin. Daved Pueyadas accompagna son père adoptif jusqu'au bassin terminal : son avant dernière demeure, liquide. Le chiotte de la cabane au fond du jardin ayant été désigné à l'unanimité comme funérarium improvisé, étant en adéquation avec la qualité du condamné.

Le wc à la Turque, en faïence jaunie par un siècle de pisse, serait un parfait réceptacle pour les cendres impies. Lui qui aimait tant les voyages, mais préférait généralement les jets privés aux promenades dans la campagne, dut accomplir ses derniers mètres à pied.

Durant ces pas laborieux, l'affreux arborait un étrange sourire...

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