Qui êtes-vous ?

Je ne fais que passer par ici, mais je reviendrai...................... Je précise que je ne milite ni n'appartiens à aucun : mouvement, parti politique, secte, religion, autre. Je ne me prends pas au sérieux, et ce que je dis n'engage que moi. ....................................................................................................................................................................................................................................................._________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

jeudi 9 février 2012

Le Jour d'Après. Conte-post-fin-du-monde. Part 16 : Les Bulles et les Cris


Télécommandées magnétiquement par Ozana la Reine, des milliers de fourmis, entraînées à la capture des insectes volumineux se rassemblèrent en file indienne, puis se séparèrent, en arborescence, au gré de la présence des sauterelles vertes dodues. Le dessin des fourmis au sol était guidé par les proies. Une armée d'ouvrières à six pattes transportaient les sauterelles jusqu'au bassin de Totor...

À présent, les fourmis consciencieuses apportent les sauterelles vertes dodues et les jettent dans le bassin. Totor s'organise : d'abord il arrache un morceau de viande au nain, puis il remonte à la surface, dépose le steak de fourmi au bord du bassin et entraîne au passage une sauterelle verte dodue au fond du bassin. Là, se trouve son garde manger, constitué d'une coquille de bénitier ramené par Haaroun Tazieeff.

Durant cet épisode de vie particulièrement pénible, à chaque arrachage d'une partie de son être abject, N'Kolae le Dévoré Vivant pousse un cri, un hurlement ! Mais évidemment, l'eau étouffe le cri atroce, l'enferme dans une bulle mouvante. C'est amusant. Quand la bulle atteint la surface, un résidu de cri pitoyable, risible, s'échappe dans la campagne, par bribes sonores étouffées, graves ou aiguës :

---- aaAAAAHHH !!!!!........... AU SECOURS !!!!......... pitié !........... Ssééé................ ppaaa....... mmmmmmmooaaae !!!

Attirés par le bruit comique et mystérieux, les animaux de la forêt accourent, charmés. Les oiseaux, les lapins, les papillons et les écureuils approchent, puis s'installent confortablement au bord du bassin à poisson rouge transformé en amphithéâtre... Dondon le héron, réconcilié avec Totor, arrive pacifiquement pour animer le jeu d'eau. Les gentils animaux encouragent Totor et les fourmis, et applaudissent à chaque bulle sonore...


---- VAS Y TOTOR ! Plus vite...


---- nooooooonnnnnnnn !!!!!........... Bluub Blobb !!



---- Je fais ce que je peux ! En plus, le nain a la peau dure, je me suis cassé une dent !


---- AAAAHHHHHHHHhhh !!!!!! NNNONNN !!!!! pas les oreilles !!!

Totor découpe le nain en petits morceaux. Enchaîné aux lourds parpaings, le dément qui ne sait pas nager ne peut que respirer avec sa branchie, et s'agiter inutilement tout en hurlant, pendant que Totor le dévore. Déchaîné, le féroce poisson arrache des bouts circulaires partout où il y a suffisamment d'épaisseur de chair. Sur le ventre, les biceps, les cuisses, les mollets, la poitrine, les fesses...



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